19/12/2014 : Voiture électrique, voiture de demain ?


Quels enjeux et perspectives pour la voiture électrique ?
Par Serge Vaysettes, spécialiste Telecom et Energies



Nous sommes arrivés à un moment, où nos sociétés vont devoir prendre d’importantes décisions sur les choix énergétiques, mais surtout les appliquer. Je me propose de voir ici les types de transports routiers qui pourraient faire des économies d’énergie non négligeables, mais surtout réduire fortement la pollution, des villes en particulier.

Les transports consomment 55% de la production pétrolière (IFP 2006), et sont en constante augmentation. La circulation automobile et camions est génératrice de pollution, elle est responsable de plus de 10% de CO² au monde. Comme on ne peut ignorer que ce CO² participe fortement au réchauffement climatique, et sachant que ce sont les énergies fossiles qui le génèrent grandement, quelle énergie primaire de substitution peut-elle être utilisée ?

Par exemple, une voiture tout électrique est-elle véritablement une alternative à un véhicule à essence ou au diesel si, en définitive, son moteur est alimenté par de l’énergie nucléaire et du charbon au lieu du pétrole ? Quand à la voiture hybride, c’est une voiture à essence qui récupère un peu d’énergie cinétique. Mais c’est aussi une voiture électrique et donc le couplage moteur thermique-moteur électrique apporte beaucoup de souplesse.

L’année dernière, une étude lancée par le Congressional Budget Office des Etats-Unis a révélé que les véhicules électriques subventionnés « ne permettront pas ou quasiment pas de réduire la consommation totale d’essence et les émissions de gaz à effet de serre du parc automobile national dans les prochaines années»

Une autre étude, norvégienne celle là, se basant sur le ‘’mix’’ européen conclue que la voiture électrique permet de réduire de 10 à 20% les gaz à effet de serre.

C’est la phase de fabrication d’un véhicule électrique, et non le carburant, qui représente le principal poste de dépense, l’énergie grise de ces modèles est en augmentation. Ainsi, les batteries de nouvelle génération sont tellement onéreuses à produire que le prix du kWh utilisé pour leur recharge est négligeable. Vendre un véhicule électrique ou hybride, s’il n’était pas aidé d’une prime substantielle serait actuellement très difficile.

La solution passe sans doute par l’utilisation de nouvelles technologies (Baisse des pertes d’énergie, améliorations des rendements, bio-carburants, Moteurs Hybrides, Piles à combustible-hydrogène, …)

Mais elle passe aussi par une révolution des usages : rouler moins, rouler collectif, dans des véhicules plus petits, diminuer les déplacements, pratiquer le co-voiturage, les transports en commun, le vélo, autant de solutions que nous avons du mal à imaginer, et plus encore à appliquer. »



Listes de questions potentielles :

1. Les voitures électriques sont-elles plus chères ?
A l'achat et à l'entretien ? Quelle est la durée de vie des batteries ?

2. Sont-elles plus économes à l'usage ?

3. La conduite est-elle vraiment différente ? Plus agréable ?

4. Au quotidien l'autonomie est-elle suffisante ? N'est-elle pas réservée à un usage urbain ?
Quand disposera-t-on d'un réseau de recharge ?

5. Sont-elles sûres ? (Pour les passagers, pour les piétons ?) Et fiables ?

6. Sont-elles propres à 100 % ?
Bilan CO2 global, production et recyclage des batteries ?

7. Pourquoi les constructeurs n'ont-ils pas tous opté pour cette technologie?

8. Quel impact sur la consommation d’électricité globale aurait un parc de voitures uniquement électriques ?

9. Est-ce une solution à long terme ? Ne sera-t-elle pas remplacée par d'autres solutions : (véhicules hybrides, piles à combustible, gaz comprimés)

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