16/05/2017 : Qui était Néandertal ?


Pourquoi s’intéresser à Néandertal aujourd’hui ?

D’abord, parce que, parmi les quelques 11 espèces du genre Homo, Néandertal est le plus proche de nous. Nous, Sapiens, descendons, comme Néandertal de l’espèce Heildelbergensis.

En quelque sorte, c’est notre frère disparu, il y a peu de temps d’ailleurs, environ 30 000ans. Il nous a très probablement transmis certains de ses gènes qui nous ont été très profitables.

Ensuite parce qu’il a vécu dans les mêmes territoires que nous, essentiellement l’Europe de l’Ouest, mais s’est aventuré jusqu’au Proche-Orient, sur les territoires actuels de l'Irak, de la Syrie, du Liban et d'Israël, ainsi qu’en Asie centrale (Techik-Tach, en Ouzbékistan) et en Sibérie.



Jusque dans les années 1950, l’image de Néandertal n’a rien d’humain : le corps trapu et couvert de poils, la musculature puissante, les yeux exorbités sous des arcades sourcilières proéminentes, la mâchoire carrée soulignent une agressivité bestiale, que le bâton tenu dans la main droite ne fait que renforcer. Il n’est pas un homme, plutôt une esquisse d’homme, plus proche de l’animal sauvage et dangereux que de Sapiens, seul doué de culture. Néandertal n’est qu’une brute, sans grâce aucune, à l’intelligence limitée ; un être frustre, plus proche de la bête que de l’homme, incapable du moindre raisonnement.

Depuis les années 50, les recherches en paléontologie, mais aussi plus récemment le décodage du génome de plusieurs espèces du genre Homo, ont apporté une nouvelle lumière sur Néandertal.

Néandertal entre dans le giron du genre humain ; rien ne nous en différencie fondamentalement. Il est « sans doute » un homme comme nous. Au début du XXIe siècle, Marylène Patou-Mathis pousse très loin sa réhabilitation en en faisant un portrait plus que flatteur : « L’anatomie de Néandertal révèle ses grandes aptitudes pour la chasse… Ses orteils […] sont robustes […] ce qui témoigne d’une parfaite adaptation à la course pieds nus et à la marche en terrain accidenté. […] il entendait probablement mieux que nous ». Et la préhistorienne de conclure : « parfaitement adapté physiquement et mentalement, Néandertal a sans doute été le plus grand chasseur de tous les temps ».
===============================
Chacun d’entre nous est à la recherche de ses origines. Cette quête dépasse souvent notre propre histoire et s’étend à la connaissance de nos lointains ancêtres. Tous ces hommes qui nous ont précédés au sein de civilisations à jamais disparues nous troublent. Qui étaient-ils ? Comment vivaient-ils ? Pourquoi ont-ils disparu ? Que reste-t-il dans nos cultures de leurs savoirs, de leurs émotions, de leurs peurs ? Tout homme venant au monde dispose a priori de l’expérience de ceux qui l’ont précédé ; c’est la conscience collective, la mise en commun de toutes les expériences individuelles présentes, mais aussi passées. Cette fameuse mémoire collective enfouie au plus profond de nous, quelle influence exerce-t-elle sur nos comportements ? Quel rôle a-t-elle joué dans la mise en place de nos sociétés dites modernes ?

Comme nous, Neandertal appartient à la grande famille des Hominidés, en cela, il fait partie de notre mémoire collective. Parce qu’il est à la fois si proche et si différent de nous, parmi tous nos ancêtres c’est sans doute le plus fascinant.

Martin Videcoq , amateur passionné de science de l'évolution des hominidés

18/04/2017 : De la Terre au Ciel

 Notre système solaire est-il banal ou unique?
Lien vers la présentation :
https://drive.google.com/file/d/0B7G7GnSPn3J4cVJmNVhfTkRvX00/view?usp=sharing


Mon exposé débutera au VIème siècle av JC dans la Grèce antique lorsque des penseurs installés sur le pourtour de la mer Egée initient les premières démarches scientifiques personnfiées notamment par Thalès Héraclite et Anaximandre (une Terre plate ou cylindrique). Notre planète devient sphérique, mais toujours immobile et au centre du Monde, avec Pythagore et son Ecole. Avec Eudoxe de Cnide, le firmament s'orne de 48 constelllations dont celles du Zodiaque.

A compter du IVème siècle jusqu'au IIème siècle de notre ère, les penseurs et savants grecs dimensionnent la Terre, calculent ses mouvements et déterminent la distance Terre Lune (Erathostène, Hipparque et Aristarque.

Enfin cette période se clôt avec Ptolémée qui consacre le modèle géocentrique.
Après une période durant laquelle l'astronomie a déserté l'Occident (de l'époque), avec la Renaissance, l'astronomie acquiert ses lettres de noblesse avec Copernic, Bruno, Képler, Galilée, la Terre est en mouvement, autour du Soleil et d'elle-même (modèle héliocentrique). Newton édicte au XVIIème siècle la loi universelle de la gravité puis Einstein au début du XXè siècle rompant avec la physique newtonnienne conçoit un espace-temps relatif et déformé par la matière.

La 2ème partie est consacrée au système solaire (support vidéo) en présentant les principales caracréristiques des astres qui le composent et en le situant dans notre galaxie. Je préciserai les mouvements de la Terre, en mentionnant l'incidence de l'année tropique sur le calendrier (cause du remplacement du calendrier julien par le calendrier grégorien), la précession des équinoxes et la nutation,

J'aborderai le couple Terre-Lune et le Soleil (eclipses et marées).
La 3ème paritie sera consacrée aux étoiles et galaxies ( type d'étoile et leur devenir, classification des galaxies) et à l'Univers (image du satellite Planck à l'appui du commentaire).

Enfin pour introduire l'échange, j'aborderai 2 points d'actualité: la découverte du système stellaire Trappist-1 (d'autres mondes possibles?) et les premièrs résultats des données de la mission Rosetta (rôle des comètes dans l'apparition de la vie).

Didier Sibade, retraité, passionné d'astronomie, membre de l'Association Française d'Astronomie

07/03/2017 : Les émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture

Jean-Marie Patoureaux




                               Les émissions de gaz à effet de serre de l'agriculture                                                       Quel modèle agricole ?

L'intervenant : Jean-Marie Patoureaux, ingénieur agronome , aujourd'hui à la retraite, a une longue
expérience professionnelle dans les filières agricoles et l'alimentation de qualité, et sa certification :
bonne connaissance de tous les labels agricoles et notamment de l'agriculture biologique, aussi bien
au niveau production que consommation.
C'est dans le cadre de ses responsabilités régionales au CCFD-Terre Solidaire, et notamment au
groupe agroécologie, qu'il a rédigé cette étude. (le CCFD est la première ONG française de
développement et accompagne 750 projets de ses partenaires des Pays du Sud, concernant entre
autre la souveraineté alimentaire).

Le secteur agricole est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.
Comment peut-il contribuer à limiter significativement le réchauffement climatique ?
Par confrontation de différentes sources documentaires, l'étude analyse tout d'abord dans le détail
les émissions de GES du secteur agricole dans son ensemble,en France et au niveau mondial . Il ne
s'agit donc pas uniquement des émissions de la production agricole, mais aussi de son secteur amont
( intrants chimiques et déforestation essentiellement ), et aval ( transformation, conditionnement,
transports …).
Sont ainsi mises en évidence les dérives du modèle agricole basé sur un apport excessif d'intrants
chimiques.
Mais aussi l'étude passe en revue les fausses solutions proposées actuellement par les décideurs au
plus haut niveau et soutenues par la France, politiquement et financièrement ; fausses solutions car
elles s'appuient sur le développement d'un modèle agricole de production de rente au profit de
l'agrobusiness et au détriment de la petite agriculture familiale. Cela pose donc la question du
modèle agricole à promouvoir pour nourrir 9 milliards d'humains dans le respect de l'Homme et de
la planète.
Ensuite sont proposées des pistes d'actions : pratiques agricoles, mesures à prendre au niveau
politique dans les instances mondiales, européennes et françaises...Mais aussi il s'agit d'interpeller le
consommateur : nos choix de consommation alimentaire ne sont pas neutres, et le pouvoir
consom'acteur peut faire bouger les lignes.