Le diaporama de la présentation de Bruno DUBUC est disponible en cliquant sur le lien suivant :
Alors qu’il est chirurgien au Service de Santé des Armées, Henri Laborit
s’intéresse aux techniques d’anesthésie
et fait au début des années 50, deux grandes découvertes : la technique de
l’hibernation artificielle qui va révolutionner la chirurgie et le premier
neuroleptique au monde : la chlorpromazine. Ces découvertes et les brevets qui vont en
découler lui permettent de créer son propre laboratoire et de poursuivre ses
recherches en totale indépendance avec une petite équipe de passionnés,
s’attirant ainsi les foudres de l’establishment médical Français qui voit en
lui un rebelle incontrôlable et imprévisible.
Rebelle, il le sera effectivement toute sa vie, pour le bonheur de la
science (beaucoup voient en lui un précurseur des sciences cognitives modernes)
et des nombreux lecteurs de ses ouvrages de vulgarisation à qui il fait
partager sa connaissance de la biologie mais aussi son impact sur le mental et le
social.
“Mon oncle d’Amérique”, film réalisé par Alain Resnais en 1980 est une
illustration de ses travaux. On y voit des hommes et des rats de laboratoire
qui présentent tant de points communs lorsqu’ils font face à une agression !
Le film connaît un succès certain même si on lui reproche parfois de
faire du ”behaviorisme”, ce à quoi il répond : ”que voulez-vous qu’on
montre dans un film à part des comportements ?”.
Mais le plus frappant chez lui est probablement sa capacité à remettre
en question les idées établies, sûrement parce qu’il réalise très tôt à quel
point celles-ci sont le fruit de conditionnements socio-culturels,
conditionnements qu’il préconise de “fuir” en faisant appel à l’imagination,
cette capacité que nous avons à fabriquer de nouveaux concepts et ainsi moins
subir ceux que nous imposent la biologie et/ou notre
environnement social. En cela, son message est intemporel, rafraîchissant et
libérateur : il donne envie de comprendre, découvrir, être surpris, voir plus
loin.
Bruno Dubuc, rédacteur scientifique en neurobiologie, a été fortement
influencé par les idées de Laborit qu’il voit comme “… un penseur majeur du XXe
siècle, multidisciplinaire, innovateur, provocateur et critique féroce de cette
société productiviste…” . Il lui a consacré en 2014 un
site web très complet www.elogedelasuite.net pour permettre (enfin) à ses idées d’entrer dans un XXIe siècle qui en
a tant besoin !
Bruno a accepté, et nous l’en remercions vivement, de faire, depuis le
Québec, une présentation dont l’objectif
est double : nous donner un aperçu des connaissances actuelles dans le domaine
du cerveau et nous montrer en quoi les travaux et idées de Laborit ont été
essentiels au développement de ces connaissances.
Bruno Dubuc détient une maîtrise en
neurobiologie et a fait de la vulgarisation scientifique pour des séries télé
(Les Débrouillards) et des magazines (Québec Science) pendant une dizaine
d’années. Depuis 2002, il est rédacteur du site web Le cerveau à tous les
niveaux (www.lecerveau.mcgill.ca) dont le contenu, à
différents niveaux de difficulté, explore les comportements humains du niveau
moléculaire au niveau social, en passant par le cellulaire, le cérébral et le
psychologique.
Malgré plusieurs prix et
mentions (http://lecerveau.mcgill.ca/flash/pop/pop_diffusion/pop_diffusion_i.php)
le site a perdu son financement stable en mars 2013, ce qui a amené son auteur
à intensifier ses activités de conférencier entreprises quelques années
auparavant. Il a ainsi créé de nombreuses conférences (http://lecerveau.mcgill.ca/flash/pop/pop_pres/pop_pres_liste.html)
qu’il a eu le plaisir de présenter dans plusieurs établissements d’enseignement
(voir http://lecerveau.mcgill.ca/flash/pop/pop_pres/pop_pres_i.php).
Il offre aussi depuis 2014
des cours intensifs de perfectionnement en
neurosciences (d’une journée ou deux, voir http://lecerveau.mcgill.ca/flash/pop/pop_pres/pop_pres_ecole_profs.html)
aux professeurs de niveau collégial pour les aider à suivre l’évolution de la
recherche dans un contexte où leurs tâches d’enseignement ne le permet toujours
facilement.
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