20/01/2015 : L'hypnose qui soigne

Présentation par le Dr Casimir MARCINKOWSKI

Par définition, hypnose voulait dire : sommeil artificiel provoqué par suggestion ...
la définition est déjà fausse actuellement ... 

 Il ne s’agit pas de sommeil mais d’un état de "veille modifié ", une espèce de « distraction », la suggestion existe toujours, pour induire cette distraction, mais n’est en aucune façon directive, c’est une distraction que le patient, le malade, le demandeur, provoque lui même après l’avoir interrogé : au fond que vient il demander (il est libre !) ?

Sur le plan historique et charlatanesque la « transe » induite par les gourous ou les chamans ( que l’on retrouve partout, égyptiens, chinois, Sibérie bien sur ) permettait d’entrer en contact avec un univers mystérieux et mystique, celui du cerveau .. 

Les neuro psychiatres plus récents ( Charcot et Freud ) ont essayé cette technique afin de percer le mystère de certaines maladie, dont l’hystérie a été le modèle .. Et puis la psychanalyse a mieux interprété certains états névrotiques, mais c’est long .. 

La société moderne nécessite des thérapies brèves, les « traitements » sont toujours liés aux contingences économiques …, et le mystère du fonctionnement du cerveau reste monumental. L’hypnose moderne a été modelée par M Erikson et Leon Chertok.

L’hypnose telle que je la conçois, comme médecin généraliste, est une « pratique psycho corporelle », une technique comme le yoga ou la relaxation. C’est est un « outil » thérapeutique …, ce n’est en aucun cas une « médecine » : on ne guérit pas un cancer par l’hypnose.

Quant au conseil de l’ordre et ses problèmes métaphysiques : un thérapeute est habilité si il est médecin, kiné, infirmières etc ., ayant derrière lui une formation médicale et une déontologie qui lui permette de faire un « diagnostic » : on ne soigne pas un symptôme : un mal de tête a une origine …, donc il est essentiel de connaître l’origine du thérapeute avant de se lancer dans l’hypnose .. 

L’hypnose moderne est une hypnose qui soigne, thérapeutique : donc déjà changer de nom ! ( on devrait l’appeler hypnose médicale : c’est un outil et non une médecine en soi) Elle permet au patient de retrouver sa liberté : surtout pas d’injonction ou de suggestions …, les 5 sens du demandeur doivent être mis en valeur .


Questions sur l'hypnose

Ces questions, et bien d'autres encore, seront abordées lors de notre rencontre du 20 janvier avec le Dr Marcinkovski :




1. Où et comment se forme-t-on à l’hypnose ? Quelle est la durée de la formation ? Y a-t-il « une formation officielle » ?

  
2. Quelle est la position de l’académie de médecine sur l’hypnose ? Fait-elle partie de la médecine reconnue ou bien est-elle classée dans « les thérapies complémentaires » ? Quels ont les rapports de l’hypnose avec les psychothérapies ?


3. Quelles sont les différentes méthodes ? Comment tracer la limite entre l’hypnose thérapeutique et les divers courants qui revendiquent une pratique « spiritualistes » de l’hypnose : « Hypnose humaniste », « Pleine conscience », « Core Gem », …


4. L’hypnose marche-t-elle sur tout le monde ? Quelles sont ses principales applications ?


5. Par qui doit être effectué le diagnostic préalable à une hypno-thérapie ?


6. Comment se passe une séance d’hypnose ?


7. Le thérapeute peut-il influencer inconsciemment le patient ? Peut-on être manipulé par un hypnotiseur ?


8. L’hypnose peut-elle être dangereuse ? Comment repérer les charlatans de l’hypnose ?


9. Qu’est-ce que l’auto-hypnose ? Est-elle efficace ?


10. L’hypnose peut-elle aider le processus de guérison ou ne fait-elle que contrôler les symptômes? Quelle est la part de l’effet placebo dans l’hypnose ?

19/12/2014 : Voiture électrique, voiture de demain ?


Quels enjeux et perspectives pour la voiture électrique ?
Par Serge Vaysettes, spécialiste Telecom et Energies



Nous sommes arrivés à un moment, où nos sociétés vont devoir prendre d’importantes décisions sur les choix énergétiques, mais surtout les appliquer. Je me propose de voir ici les types de transports routiers qui pourraient faire des économies d’énergie non négligeables, mais surtout réduire fortement la pollution, des villes en particulier.

Les transports consomment 55% de la production pétrolière (IFP 2006), et sont en constante augmentation. La circulation automobile et camions est génératrice de pollution, elle est responsable de plus de 10% de CO² au monde. Comme on ne peut ignorer que ce CO² participe fortement au réchauffement climatique, et sachant que ce sont les énergies fossiles qui le génèrent grandement, quelle énergie primaire de substitution peut-elle être utilisée ?

Par exemple, une voiture tout électrique est-elle véritablement une alternative à un véhicule à essence ou au diesel si, en définitive, son moteur est alimenté par de l’énergie nucléaire et du charbon au lieu du pétrole ? Quand à la voiture hybride, c’est une voiture à essence qui récupère un peu d’énergie cinétique. Mais c’est aussi une voiture électrique et donc le couplage moteur thermique-moteur électrique apporte beaucoup de souplesse.

L’année dernière, une étude lancée par le Congressional Budget Office des Etats-Unis a révélé que les véhicules électriques subventionnés « ne permettront pas ou quasiment pas de réduire la consommation totale d’essence et les émissions de gaz à effet de serre du parc automobile national dans les prochaines années»

Une autre étude, norvégienne celle là, se basant sur le ‘’mix’’ européen conclue que la voiture électrique permet de réduire de 10 à 20% les gaz à effet de serre.

C’est la phase de fabrication d’un véhicule électrique, et non le carburant, qui représente le principal poste de dépense, l’énergie grise de ces modèles est en augmentation. Ainsi, les batteries de nouvelle génération sont tellement onéreuses à produire que le prix du kWh utilisé pour leur recharge est négligeable. Vendre un véhicule électrique ou hybride, s’il n’était pas aidé d’une prime substantielle serait actuellement très difficile.

La solution passe sans doute par l’utilisation de nouvelles technologies (Baisse des pertes d’énergie, améliorations des rendements, bio-carburants, Moteurs Hybrides, Piles à combustible-hydrogène, …)

Mais elle passe aussi par une révolution des usages : rouler moins, rouler collectif, dans des véhicules plus petits, diminuer les déplacements, pratiquer le co-voiturage, les transports en commun, le vélo, autant de solutions que nous avons du mal à imaginer, et plus encore à appliquer. »



Listes de questions potentielles :

1. Les voitures électriques sont-elles plus chères ?
A l'achat et à l'entretien ? Quelle est la durée de vie des batteries ?

2. Sont-elles plus économes à l'usage ?

3. La conduite est-elle vraiment différente ? Plus agréable ?

4. Au quotidien l'autonomie est-elle suffisante ? N'est-elle pas réservée à un usage urbain ?
Quand disposera-t-on d'un réseau de recharge ?

5. Sont-elles sûres ? (Pour les passagers, pour les piétons ?) Et fiables ?

6. Sont-elles propres à 100 % ?
Bilan CO2 global, production et recyclage des batteries ?

7. Pourquoi les constructeurs n'ont-ils pas tous opté pour cette technologie?

8. Quel impact sur la consommation d’électricité globale aurait un parc de voitures uniquement électriques ?

9. Est-ce une solution à long terme ? Ne sera-t-elle pas remplacée par d'autres solutions : (véhicules hybrides, piles à combustible, gaz comprimés)

Plus sur le virus Ebola

Suite à notre soirée du 20 novembre voici quelques articles intéressants sur l'épidémie actuelle et la question du traitement de la maladie à virus Ebola

Maladie à virus Ebola (OMS)



Etat des lieux de l'OMS sur les thérapies potentielles et les vaccins (OMS)



Les traitements autorisés en France de la maladie à virus Ebola (Ministère de la santé)

Jeu 20/11/2014 : Le virus Ebola

Le jeudi 20 novembre, le Dr Gilbert RAFFIER nous parlera du Virus Ebola.

Auteur du livre L'Afrique de A à Z, le Dr Gilbert RAFFIER est docteur en Médecine, tropicaliste, Médecin général du service de sante des armées.

Affecté sans discontinuer de 1955 à 1992 en Afrique occidentale : Hte Volta, Mali, Sénégal, Mauritanie, Côte d'Ivoire, et Afrique Equatoriale : Centrafrique, Zaïre, Rwanda, il y occupe des postes de lutte contre les grandes endémies mais aussi des postes diplomatico-techniques.

Il a initié l'Institut National de Recherches Biomédicales Pasteur à Kinshasa, il est à l'origine de la découverte du virus Ebola (1976), à partir des prélèvements qu'il a ramenés de la région de l'Equateur au Zaïre.

Il a été à l'origine de la création, en pleine brousse, d'un village à proximité d'une léproserie depuis 1963 en Côte d'Ivoire qui porte officiellement son nom RAFFIERKRO*, dont il poursuit le développement à travers l'association qu'il a créée en 1994.



* Raffierkro est un village du centre de la Côte d'Ivoire situé à 7 km de la ville de la grande ville de Bouaké.

En 1963, le jeune médecin capitaine Gilbert Raffier y découvre une léproserie complètement abandonnée avec ses malades. Patiemment, en concertation et avec l'aide concrète des habitants eux-mêmes, il va leur permettre de reconstruire l'hôpital-léproserie puis un village entier avec, aujourd'hui, une centaine de maisons "en dur", deux écoles et 12 classes, un marché couvert, des installations sportives, une église œcuménique et une mosquée...

Dr Raffier fonde l'association Raffierkro en 1994 avec pour buts :
- de promouvoir le traitement et la réhabilitation des lépreux ainsi que des personnes atteintes de nouvelles maladies émergentes ;
- de favoriser le développement communautaire villageois par tous les moyens : sanitaires, économiques, agricoles, socio-culturels et sportifs...

Pour parcourir l'album sur l'histoire de ce village, cliquez sur Album Raffierkro

07/10/2014 : Théorie des jeux et informatique

Dès que l'on étudie les jeux, les jeux de sociétés connus comme des jeux plus artificiels, une question centrale est de déterminer si un des joueurs est capable de gagner à coup sûr, quels que soient les coup de son adversaire. C'est-à-dire s'il dispose d'une stratégie gagnante. À partir d'exemples simples on dégagera des conditions nécessaires (et suffisantes) pour que l'un des joueurs gagne à coup sûr.

Cependant cette stratégie gagnante peut être toute théorique, il reste à la réaliser concrètement. Pour ce faire on se demandera si un ordinateur (un algorithme) peut gagner à coup sûr.

Peut-on qualifier un tel algorithme d'intelligent ?

L'exposé sera l'occasion d'aborder des notions élémentaires d'algorithmique, et de s'interroger sur les limites des ordinateurs (décidabilité, calculabilité).

Thierry CACHAT

17/06/2014 : Micro et Nano Technologies

Quel avenir, pour les Micro et Nano Technologies, après 75 ans d’innovations ininterrompues et une explosion récente des découvertes  ?

Une histoire succincte de la micro-électronique sera l’occasion de parcourir les principes de base physiques et techniques de la micro-électronique,  avant d’aborder l’état de l’art dans ce domaine ainsi que dans les domaines connexes tels que le micro-usinage qui ont connu un développement spectaculaire ces dernières années.
On montrera ensuite que les nanotechnologies ne résultent  pas d’une simple poursuite de la réduction en taille des micro-technologies et comment quelques inventions clefs ont donné naissance à un champ d’expérimentation totalement nouveau et à une explosion des découvertes.
Dans un troisième temps le futur des micro et nanotechnologies sera questionné, avec des thèmes tels que l’avenir de la loi de Moore et ses conséquences ou encore l’impact des nanotechnologies dans notre vie de tous les jours et sur notre environnement, y compris les risques potentiels de ces technologies.

Sujet présenté par Jérôme Monclard
Jérôme MONCLARD : 49 ans, ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM) et ingénieur Supélec (ESE). Cofondateur de METRAWARE à Cabrières d'Aigues en 1998 (bureau d'étude en électronique et en logiciel enfoui), en plus de sa fonction de gérant, il y est en charge de la conception de l'architecture des systèmes électroniques et pilote les activités de R&D. Il intervient également auprès de l’université de Marseille en licence professionnelle et dans le cadre de la formation continue dans le domaine des bus, réseaux et protocoles informatiques.

27/05/2014 : La forêt provençale

Le Code forestier et les communaux boisés en Provence

Tout le monde s'accorde à reconnaître que si la forêt française en général est en mauvais état au début du XIXe siècle, la forêt provençale en particulier est dans une situation déplorable.
La conjugaison d'une exploitation intensive et d'abus de jouissance l'ont réduite en garrigue ou en maquis, formations arbustives de petite taille et de plantes herbacées.
L'inconscience de tous a détruit la forêt, mais pouvait-il en être autrement en ces temps de misère lorsqu'elle seule pouvait fournir à la fois le bois de chauffage et de charpente, l'engrais nécessaire aux cultures, lorsqu'elle seule pouvait nourrir le bétail par le pâturage, le ramassage des glands, les récoltes d'herbes et de feuilles, surtout avec des moutons et des chèvres qui disposaient d'une faible surface de prairies naturelles.
En dotant la France d'un Code forestier, en 1827, le législateur voulait reconstituer un milieu forestier et un climax favorable. Pour cela, il fallait que les nouvelles mesures fussent suffisamment efficaces, soigneusement appliquées pour vaincre l'hostilité des habitants, rigoureusement sanctionnées pour produire quelque effet.
La sauvegarde des forêts allait se jouer sur plusieurs registres : satisfaction des besoins de la consommation en réparant les bois dégradés, création de nouvelles ressources et sévères punitions à l'égard des délinquants. 

Si aujourd’hui il est encore difficile d’affirmer que l’objectif du Code forestier a été partout pleinement atteint, il faut cependant admettre que l’amélioration fut considérable, notamment dans le département de Vaucluse dont les archives livrent les chiffres qui permettent d’appréhender ce que fut l’évolution du patrimoine forestier depuis 1669. De cette date jusqu’à 1830, la majorité des communes forestières (46 sur 78) a vu disparaître ses forêts dans des proportions considérables : moins 32,77 %. Lorsqu’on sait comment fut protégée la forêt par l’Ordonnance de 1669, on mesure mieux l’œuvre destructrice de la fin du XVIIIe siècle. Cette évolution, qui n’a pas échappé au législateur, a été enrayée par la mise en œuvre du Code et il est évident que la soumission au régime forestier a sauvé la forêt puisque de 1830 à 1879 la surface boisée a augmenté de 117,30 % ; chiffre d’autant plus considérable qu’il faut tenir compte de l’augmentation de la population et des besoins croissants de l’industrie. 



Jacqueline Dumoulin
Docteur d'Etat en droit
Licenciée es Lettres

Chercheur au CNRS (retraite)

Transition énergétique : Scénarios de l'Ancre

Lors de notre débat du 24 avril sur la Sûreté nucléaire, nous n'avons fait qu'évoquer la question des scénarios de Transition énergétique que nous aborderons certainement dans un prochain débat.

En attendant ce débat, nous vous engageons à consulter le rapport de l'ANCRE* sur les scénarios de transition énergétique. Ils sont tous basés sur une réduction par 4 de production des gaz à effet de serre et un recours fort aux énergies renouvelables. Un des scénarios se focalise sur la réduction de la consommation et  paraît particulièrement intéressant pour fixer les idées.
L'objectif avoué de l'ANCRE* est que les scientifiques contribuent au débat politique sur cette difficile question de l'énergie.

Pour accéder à ce rapport, cliquez sur le lien suivant :

Scénarios de l'Ancre pour la transition Energétique - Rapport 2013


A noter dans vos agendas le 10 mai à 20h30
La Soirée spéciale du Cigalon :
"Transition énergétique" organisée en partenariat avec AERE (Association pour les énergies renouvelables et l'écologie, Apt) autour de la projection du film "Holy field, Holy war"


* Agence Nationale de la Coordination de la Recherche pour l'Energie

24/04/2014 : Sûreté Nucléaire : mythe ou réalité ?

Objectifs, fondements et limites de la sûreté des installations nucléaires

Après un bref rappel du contexte sociétal et l'aspect réglementaire, la présentation rappelle les objectifs et les principes généraux de la sûreté des réacteurs nucléaires.

Les notions essentielles sont commentées et la démarche de sûreté pour la conception et l’évaluation des systèmes nucléaires est présentée ; la présentation passe brièvement en revue le déroulement de l’accident de Fukushima et ses conséquences sur cette démarche.

Gian Luigi FIORINI

Retraité depuis 2011 G.L.Fiorini est aujourd’hui chargé de Mission auprès du Haut Commissaire à l’Energie Atomique pour le volet « Sûreté Nucléaire ». Il a été jusqu’à récemment consultant de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) et d’autres autorités de sûreté nationales et continue, entre autres, une activité d’expertise au près de la Commission Européenne.

Il cumule plus de trente-cinq ans d'expérience dans la définition, la réalisation et la coordination d'activités théoriques et expérimentales ayant trait à la sûreté des réacteurs nucléaires, ainsi que des expériences ponctuelles sur les réacteurs à fusion (i.e. ITER) et les installations de stockage des déchets nucléaires. Très impliqué dans la mise en place de la collaboration internationale sur les réacteurs du futur (IVème génération) G.L.Fiorini est un spécialiste des approches de sûreté pour la conception et l’évaluation de systèmes nucléaires innovants.


Il intervient dans le cadre du « Café sciences » à titre strictement personnel.

18/03/2014 : L'infection VIH-SIDA

L'infection VIH/SIDA :  Ou en sommes  nous en 2014 ?



     1) La Première Période va de 1981 à1997.
Elle commence par la reconnaissance des premiers cas officiels (1981), puis du principal virus responsable(1983), puis la mise à disposition des premiers tests de diagnostic(1985), enfin du premier médicament actif (1987). Pendant cette période, on affine les connaissances sur les modes de transmission, mais aussi sur les symptômes et les complications observées qui témoignent  d'une détérioration progressive des moyens de défense immunitaire vis à vis des infections ou de la présence du virus dans certains organes (poumons ,système nerveux....). L’évolution dure en moyenne 5 à 7ans entre la contamination et le décès. Les premiers traitements ne font que ralentir un peu cette évolution, jusqu’à ce que l'arsenal thérapeutique se renforce suffisamment en 1996 pour obtenir une association efficace (trithérapie). Avec un petit retard, les enquêtes épidémiologiques montrent l'ancienneté et la gravite de l’épidémie en Afrique subsaharienne .
      2) La Seconde Période va de 1997 à 2010.
  Elle est marquée par une grande disparité entre les pays riches et pauvres. En Occident, l’épidémie est partiellement contrôlée. A condition que le traitement soit assez précoce, on meurt beaucoup moins. Il n'y a plus de transmission pendant la grossesse, plus de cas nouveaux chez  les hémophiles, et de moins en moins chez les toxicomanes intraveineux. La situation est bien moins favorable dans les pays pauvres et l'Asie est touchée à son tour. Les médicaments antirétroviraux(AVR) n'arrivent en Afrique qu'en 2002-2003, en faibles quantités et avec des ruptures de stock, ce qui favorise les échecs. La transmission mère-enfant persiste à taux élevé (absence de consultation prénatale, allaitement...).
        3)Le Présent commence en 2010.
          Les ARV sont beaucoup plus nombreux(plus de 20 molécules),moins chers(génériques dans les pays en développement),mieux tolérés et souvent proposés en dose quotidienne unique,avec un gain spectaculaire pour le confort des malades,au moins en Europe occidentale.Mais en Afrique ,seuls 25 pour cent de ceux qui devraient être traités le sont réellement et la crise financière mondiale va aggraver la situation

Par ailleurs ,même en France 1 séropositif sur 4 n'est pas dépisté et le pronostic vital reste engagé lors de la découverte tardive. Il faut miser beaucoup sur la Prévention : dépister tôt et traiter tôt pour la santé du sujet infesté et éviter qu'il ne contamine d'autres personnes. Toute la politique de santé jusqu'en 2020 et peut être plus sera orientée vers cette prévention double individuelle et communautaire.

Jean-Pierre COULAUD,
ancien chef du service des Maladies Infectieuses et Tropicales à BICHAT

27/02/2014 : Qu'est-ce que la Science ?


Qu’est-ce que la science (ou les sciences) ? Qu’est-ce qui distingue ce type de savoir des autres ? Comment la définir ?

Comment la science (ou une science) s’est-elle constituée ? Quels ont été les facteurs (technologiques, mathématiques, sociologiques, philosophiques, …) qui ont influé sur son évolution ? Quelles méthodes de travail et de réflexion ont été employées pour la construire ?

Comment juger de sa validité ou de sa valeur ? Que veut dire qu’une théorie scientifique est vraie ? Comment vérifier la validité d’une théorie scientifique ?

Existe-t-il des critères de scientificité qui soient universels et qui soient valables à toutes les époques du développement des sciences ?

Quel est l’objet de la science ? Que nous apprend-elle sur le monde ? Prévoir, expliquer, comprendre ?

Quels sont les objets de la science ?

Comment se fait la science aujourd’hui ?
---


Ces questions sont importantes pour un café-sciences.

En les illustrant par de nombreux exemples, je présenterai les principales thèses en cours pour répondre à ces questions.

Martin VIDECOQ

30/01/2014 : Manger bio, c'est mieux et durable ?

Je suis Denis Lairon, voici mon parcours et une introduction à la présentation que je ferai le 30 janvier

Denis LAIRON
Etudes de biochimie puis doctorat es-sciences en biochimie (1979)
Chercheur à l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) depuis 1974
Directeur de recherche depuis 1989 à l’INSERM
Dirige (1998-2007) une équipe de recherche puis un laboratoire mixte de recherche
INSERM/INRA de nutrition humaine à la faculté de médecine de Marseille
Auteur de plus de 200 publications scientifiques et chapitres d'ouvrages
Publication de plusieurs articles scientifiques et revues de synthèse sur la qualité des produits bio
Préside (2000-2003) le groupe de travail et le rapport de l'AFSSA sur la qualité nutritionnelle et
sanitaire des produits de l'agriculture biologique
Crée et préside en 1979 le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB)
Est membre du Conseil scientifique de l'agriculture biologique (Ministère de l'agriculture)
Participe à des réseaux internationaux sur l'alimentation durable et la qualité des produits bio.


Résumé de ma présentation
Sorties depuis une décennie de la marginalité, la production et la consommation de produits de l'agriculture biologique deviennent un fait de société. 
Et aussi un enjeu important, vu la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire et la santé des consommateurs présents et futurs.

Je commencerai par une brève introduction sur le concept d'alimentation durable et sur l'agriculture biologique, pour rappeler à la fois la situation et les enjeux.
Je présenterai ensuite objectivement un état des connaissances scientifiques sur la qualité nutritionnelle (composition en nutriments) et sanitaire (teneurs en pesticides, mycotoxines, bactéries, nitrates, OGM) des aliments bio, comparés aux conventionnels, un sujet sur lequel je travaille depuis des décennies.

Dans la troisième partie, je vous présenterai les premiers résultats (publiés dans une revue scientifique en Octobre 2013) de l'étude des consommateurs français de produits bio dans la cohorte Nutrinet-Santé : de très loin, la plus grande étude (sur 54 000 adultes !) jamais réalisée. Elle rapporte les motivations, les consommations  d'aliments, les apports  en nutriments et en fibres, et enfin la probabilité de surpoids et d'obésité chez les femmes et les hommes consommateurs réguliers ou occasionnels de produits bio, comparés à ceux qui n'en consomment pas … avec de nombreuses et importantes différences !

On aura donc de quoi discuter  ensuite !


Livre et sites
Livre "Mangez bio c'est mieux", Aubert, Lairon & Lefebvre, Terre vivante, 2012 :

Résumé de l'article sur les consommateurs bio français paru dans  Innovations agronomiques : www6.inra.fr/ciag/Revue

Site de l'étude Nutriment-santé :